Personnes âgées et perte d’autonomie : évaluation et solutions

Selon les prévisions de l’Insee, la France devrait compter environ 4 millions de seniors en perte d’autonomie à l’horizon 2050. Incapacité d’effectuer des tâches du quotidien, apparition de pathologies invalidantes, d’une démence soudaine, d’un autre trouble cognitif, chute à domicile, repli sur soi… La notion de perte d’autonomie personnes âgées est large. Il est important de savoir déceler les signaux d’alerte et de mettre en place des solutions adaptées.

La perte d’autonomie des personnes âgées : de quoi parle-t-on ?

Définition de la perte d’autonomie des personnes âgées

On parle de perte d’autonomie personnes âgées lors de l’apparition de certains symptômes caractéristiques. Les aînés changent soudainement de comportements et d’habitudes :

  • Agressivité ou passivité inhabituelle
  • Dénutrition
  • Chute à domicile
  • Manque de motivation pour se lever, s’habiller, se laver, aller faire des courses… 

Isolés, ils font face à des pertes de mémoire, à des sautes d’humeur, parfois même à un état dépressif. Des troubles de l’équilibre, des incohérences, une fatigue continue inexpliquée, des difficultés pour se déplacer, ou encore une incontinence urinaire doivent également vous alerter. 

Personnes âgées et perte d’autonomie : repérage et évaluation

Différents critères permettent aujourd’hui de poser le diagnostic de perte d’autonomie. Il est même possible d’en évaluer la sévérité, à l’aide de la grille AGGIR. Mise en place par des professionnels, celle-ci, grâce à un panel de questions, permet de calculer le GIR (groupe iso-ressources) de la personne âgée ou niveau de dépendance, allant du GIR 1 (niveau de perte d’autonomie le plus fort) au GIR 6 (niveau de perte d’autonomie le plus faible).

La personne âgée est-elle en capacité d’effectuer des mouvements simples toute seule ? Peut-elle aisément communiquer avec l’extérieur ? Parvient-elle à se déplacer à l’extérieur avec facilité ? A manger seule ? Les questions sont multiples. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à vous rapprocher des centres locaux d’information (CLIC) ou des centres communaux d’action sociale et de coordination (CCAS). Ces structures prodiguent tous types de conseils et vous accompagnent même dans vos démarches administratives. 

Aidants : comment réagir face à un proche âgé en perte d’autonomie ?

Il n’est pas toujours facile pour la famille d’aborder le thème de la perte d’autonomie. Les rôles s’inversent et ce sont aux jeunes générations de s’occuper de leurs parents vieillissants. En bref, les enfants, une fois adultes, endossent le rôle de « parents ». Ils doivent prendre soin de leur père ou de leur mère. A côté de cela, les enfants ne veulent pas blesser leurs parents, ni les infantiliser, ce qui ne leur facilite pas la tâche. Sans compter qu’aborder la perte d’autonomie confronte l’enfant à sa propre « peur de vieillir ».

Pour faire face au mieux à la perte d’autonomie des personnes âgées, il faut déjà la comprendre et en prendre conscience, mais aussi accepter de se faire aider. D’ailleurs, il ne faut pas hésiter à introduire un tiers si le sujet est trop « tabou », comme le médecin traitant ou l’aide à domicile. Le but est d’éviter de se retrouver dans des situations d’urgence, faute d’anticipation.

Des solutions pour lutter contre la perte d’autonomie des personnes âgées 

En tant qu’aidant, si vous sentez que votre proche âge sombre peu à peu dans la dépendance, mieux vaut ne pas laisser la perte d’autonomie s’installer. En accord avec lui, tâchez de mettre en place des solutions de prise en charge adaptées. Prenez le temps de l’écouter et de discuter de ses besoins. N’hésitez pas à faire appel à un ergothérapeute, qui saura être force de proposition en matière d’adaptation du logement (transformation d’une baignoire en douche, installation d’un monte-escalier, de prises en hauteur, téléassistance à domiciletélésurveillance, technologies domotiques…). Proposez-lui des activités physiques ou intellectuelles, comme la marche nordique, le yoga ou même des jeux pour stimuler son cerveau et sa mémoire.

Dans le cas où vous ne pouvez pas être suffisamment présent pour la personne âgée en perte d’autonomie, n’hésitez pas à déléguer certaines tâches. Demandez par exemple de l’aide à un prestataire de services à la personne (portage de repas, aide-ménagère, jardinier, dame de compagnie…). Si la fragilité de votre proche est particulièrement prononcée, vous avez aussi la possibilité de demander le passage d’une infirmière à domicile, d’une auxiliaire de vie, d’un kinésithérapeute, voire de solliciter un centre d’accueil de jour/de nuit ou une famille d’accueil.

Informez-vous sur vos droits et sur ceux de votre proche dépendant auprès de la mairie, du CCAS (Centre communal d’action sociale) ou du CLIC (Centre local d’information et de coordination) le plus proche de chez vous.