Personnes âgées dépendantes : comment gérer ?

En France, nous avons aujourd’hui la chance de vivre plus longtemps. Pour autant, si l’espérance de vie augmente, il n’est pas donné à tout le monde de vieillir en bonne santé. Il y a d’ailleurs de nombreuses personnes âgées dépendantes dans l’Hexagone, en d’autres termes, de seniors dont l’état physique ou mental nécessite une aide pour réaliser des actes de la vie quotidienne, ou qui ont besoin d’une surveillance régulière. La dépendance, ou perte d’autonomie, n’est malheureusement pas toujours bien gérée. Voici quelques pistes pour être mieux informé sur le sujet, et donc mieux préparé.

Personnes âgées dépendantes :
quand l’autonomie se fait plus rare…

Personnes âgées dépendantes : de qui parle-t-on ?

On parle de personnes âgées dépendantes pour désigner les personnes qui ne parviennent pas à vivre seules, de manière autonome. Elles ont donc besoin d’aide pour effectuer certains actes de la vie courante. Cette dépendance peut être due à de multiples facteurs : la polymédication, les maladies chroniques, les chutes… Elle peut également tout simplement être liée au vieillissement de l’organisme. L’état des personnes âgées dépendantes nécessite une présence humaine ponctuelle ou permanente, selon le degré de perte d’autonomie, parfois aussi technique.

Un outil pour mesurer le degré de dépendance des personnes âgées

En France, un outil universel a été mis en place pour évaluer le degré de perte d’autonomie des seniors (capacités à se laver, à s’habiller, à se lever, à s’alimenter, etc.). Il s’agit de la grille AGGIR (Autonomie, Gérontologie Groupe Iso Ressources). Cette dernière permet aux experts médico-sociaux de classer les individus âgés en 6 « groupes iso-ressources » (Gir). Sont qualifiées de personnes âgées dépendantes celles classées dans les Gir 1 à 4, les Gir 5 et 6 regroupant celles qui le sont très peu ou pas du tout.

Lire aussi : Bilan d’autonomie & dépendance des personnes âgées : les outils d’évaluation

Des solutions pour retarder la perte d’autonomie

Au risque que la dépendance ne s’installe définitivement, il est important de mettre en place diverses solutions pour retarder la perte d’autonomie des aînés. Le premier objectif est d’éviter les chutes et les accidents domestiques. Les personnes âgées dépendantes peuvent faire appel à des entreprises de services à la personne ou embaucher une aide à domicile pour effectuer certaines tâches de la vie quotidienne ou leur porter assistance (ménage, repassage, courses, aide administrative…).

Selon le niveau de dépendance des individus, plusieurs aménagements du logement peuvent aussi être envisagés, comme l’installation d’un monte-escalier, d’une douche à l’italienne, d’un lit médicalisé ou encore de barres de maintien. A côté de cela, il est intéressant de s’équiper de dispositifs technologiques permettant d’alerter en cas d’accident 24h/24 et 7j/7, comme une téléassistance. Le système offre la possibilité de sécuriser et de rassurer les personnes ainsi que leur entourage. 

Il faut en outre veiller à conserver une bonne hygiène de vie en adoptant une alimentation saine et équilibrée, en réduisant au maximum sa consommation d’alcool, en dormant suffisamment et en pratiquant une activité physique adaptée (marche, natation, gymnastique douce…). L’idée est enfin de consulter régulièrement son médecin traitant, afin que le moindre problème de santé soit rapidement détecté.

Personnes âgées dépendantes : quelle prise en charge ?

Bien qu’une grande majorité de personnes âgées dépendantes préfèrent rester chez elles, il arrive que leur état nécessite un accompagnement plus poussé. Des alternatives s’offrent alors à elles. Citons tout d’abord les EHPAD, plus connus sous le terme de « maisons de retraite ». Dans ces structures, des équipes soignantes et médicales sont présentes 24h/24 et 7j/7. Elles sont ainsi en mesure de venir en aide aux résidents dès que leur état de santé le nécessite. A noter que certains EHPAD proposent des accueils temporaires (pour une demi-journée, une journée, une nuit…).

Des établissements plus conviviaux, adaptés aux besoins des personnes âgées moins dépendantes, fleurissent également, à l’instar des résidences services seniors ou des résidences autonomie (ex foyers logements). D’autres personnes âgées dépendantes choisissent l’accueil familial. Elles bénéficient alors d’une aide quotidienne dans un cadre chaleureux et peuvent tisser des liens intergénérationnels. Pour finir, il est possible de partager son lieu de vie avec d’autres seniors ou une personne plus jeune, comme un étudiant. On parle ici de colocation ou d’habitat partagé accompagné, une solution qui favorise les interactions sociales, les rencontres et les moments de partage.

Lire aussi : Bien vieillir à domicile après 80 ans : quelles solutions ?